En lutte pour la troisième place lors des derniers tours du Grand Prix des États-Unis à Austin, Max Verstappen (Red Bull) et Lando Norris (McLaren) sont tous les deux sortis au virage numéro 12 du circuit texan, au 52e des 56 tours, lorsque le pilote britannique a tenté une manœuvre de dépassement à l'extérieur sur son rival néerlandais, qu'il suivait de près depuis plusieurs boucles.
En défendant sa position, Verstappen a en effet viré large, contraignant le pilote McLaren à sortir lui aussi des limites. Ce dernier revenait en piste devant le leader du championnat, à qui il ne rendait pas la position, ce qui entraînait plus tard une pénalité de cinq secondes pour Norris, qui perdait finalement sa troisième place suite à la décision des officiels. Et, si l'équipe McLaren s'était rangée dans un premier temps derrière le verdict des commissaires, la structure de Woking a indiqué, en arrivant au Mexique, sa volonté de finalement contester cette sanction.
La bataille entre Max Verstappen et Lando Norris à Austin fait évidemment encore beaucoup parler en arrivant au Mexique, et le triple champion du monde est revenu sur les critiques dont il fait l'objet. Norris, comme d'autres observateurs, a ainsi sous-entendu que le pilote Red Bull était sorti large volontairement pour contraindre son adversaire à utiliser l'extérieur de la piste. Une allégation que Verstappen nie en bloc.
"C'est assez impressionnant de voir que les gens peuvent lire dans mes pensées [au sujet des mes intentions sur cette manœuvre], c'est fou", a ainsi déclaré ce dernier, interrogé à ce sujet. "Oui, j'ai toujours eu l'intention de prendre le virage, je ne voulais pas chercher un raccourci, je ne sais donc pas quoi répondre à cela. Nous avons toujours dit que nous voulions nous battre intensément l'un contre l'autre, c'est ce que nous aimons faire."
La passe d'armes entre Lando Norris et Max Verstappen
Photo de: Sam Bagnall / Motorsport Images
Max Verstappen explique ainsi que défendre sa troisième place face à Norris avait été rendu plus délicate par l'usage de gommes dures. "Le deuxième relais a été assez difficile", a-t-il poursuivi. "J'ai perdu beaucoup d'adhérence sur le train avant, et c'était très difficile de freiner. C'est ce qui a rendu ma défense plus difficile, car je savais que si je freinais un peu trop tard, j'allais bloquer les roues car je n'avais pas vraiment de grip à l'avant."
Je pense que nous arrivons à un stade où je devrais toujours avoir besoin d'un manuel dans la voiture !
"Ce n'était pas facile pour moi", a-t-il ajouté. "Je pense que, dans l'ensemble, nous avons eu un week-end positif, mais il y a encore quelques points que nous voulons améliorer. Je pensais honnêtement avant la course que je serai dans la bagarre, et nous ne l'avons pas été, ce n'était donc pas l'idéal mais au moins, cela a montré des signes prometteurs qui nous font espérer que nous pourrons être dans la bagarre."
Par ailleurs, Verstappen a ironisé sur les règles qui encadrent les bagarres en piste, et qui deviennent à ses yeux de plus en plus complexes au fil du temps. "Je pense que nous arrivons à un stade où je devrais toujours avoir besoin d'un manuel dans la voiture !", plaisante le Néerlandais. "Et si vous regardez au fil des ans, le manuel s'est beaucoup étoffé."
"Il est certain que cette réglementation peut paraître excessive, mais je comprends aussi l'autre point de vue. Si nous supprimons des règles et qu'il y a un nouvel incident, on dira 'Il faut davantage de règles ! Nous devons être fermes à ce sujet !' C'est toujours la même chose. Dans le passé, nous avions peut-être moins de règles, et l'argument est le même : 'Vous savez, nous devons être fermes sur ceci, sur cela.' C'est toujours la même histoire."
Propos recueillis par Erwin Jaeggi
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